Palme d'or personnelle


Parasite, BONG Joon Ho

Parasite raconte l'histoire d'une famille coréenne du Sud vivant dans un entre sol insalubre. Les 4 membres qui la composent sont tous au chômage, la petite famille vit donc de petits boulots. Mais un ami étudiant trouve un job de professeur d'anglais pour le fils, dans une famille très riche mais un peu crédule.


C'est le 4ème film de BONG Joon Ho à se retrouver à la compétition officielle et ce dernier a d'ailleurs été président du festival de Cannes en 2011. Autant dire que l'on n'est pas vraiment face à un amateur. Alors allons à l'essentiel, c'est un excellent film. Tout sonne juste, les acteurs et le réalisateur sont parfaitement coordonnés et tout le monde va dans le même sens. Aucun personnage ne dénote, chaque acteur incarne parfaitement son rôle, comme si chaque personnage était une extension de son interprète. Le sens de l'humour du film est au « poil » et ne manquera pas d'étonner, là aussi grâce à l'osmose entre acteurs et réalisateur. 
Autour de tout cela, s'articule un scénario à la "Usual Suspect" avec chaque élément calculé et chorégraphié, qui ne laisse place à aucune phase "molle". Malgré une trame scénaristique linéaire, Parasite sait surprendre son spectateur. L'histoire, bien que construite sur une narration simple, n'est pas prévisible. On sent venir les twistes qui, au final, nous tombent sur le coin du nez sans qu'on sache vraiment d'où. Enfin, on peut parler du climax, qui sert surtout l'intention première du film et la spécialité de BONG Joon Ho : la critique sociale.
En effet, tout oppose les deux familles, tant géographiquement avec une famille dans un entre sol et l'autre en haut d'une grande route, que culturellement dans les problématiques comme l'argent, l'éducation ou le rapport aux autres. L'objectif est d'observer ce qu'il se passerait si tout ce petit monde venait à se mélanger. Le thème de la critique sociale, BONG Joon Ho le connaît, en long, en large, en travers. Tous ses films reposent sur cette ligne édito mais pourtant il réussit toujours à se renouveler, en apportant une situation différente ou en faisant varier le point de vue. C'est un réalisateur qui ne déçoit pas.
Comment conclure autrement qu'en disant de foncer voir Parasite. Il est à mon sens le BONG Joon Ho le plus accessible, alors l'hésitation n'est pas permise. Il n'y a pas mieux pour entrer dans l'univers de ce réalisateur. Parasite est un excellent film, et ma palme d'or personnelle de la compétition officielle

Arthur RENARD


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Une histoire dramatique : Lillian

La réincarnation à travers les fantômes de la guerre.