Lente disparition


Lillian est un film russe de Andreas Horvath. Inspiré de faits réels, cette œuvre nous partage l'aventure de Lillian une jeune femme qui a décidé d'aller en Russie à pied depuis les États Unis. 


Alors que le spectateur s'attend à de multiples péripéties,  plus dangereuses les une des autres, le trajet reste épuré. Horvath ne s'attarde pas sur les obstacles d'un film de survie classique, le héros éponyme parvient sans difficulté à rentrer dans des maisons pour dormir, voler dans les magasins, le tout sans se faire arrêter. La durée du trajet se fait comprendre par de nombreux moyens autant visuels que sonores : annonce radio, différentes saisons, repousse des poils de la jeune femme. Une vraie évolution se crée : à travers le changement de saison notamment printemps/hiver qui rend la nature plus dangereuse et la quête plus difficile à accomplir mais également à travers le changement d'apparence de Lillian; au cours de son voyage l'aspect pratique surpasse l'aspect esthétique.  Nous avons face à nous une aventurière impassible vis-à-vis de ce qui l'entoure. Un mur se dresse entre le jeu de la jeune Patricja Planik et le spectateur,ne laissant passer aucune de ses émotions. Heureusement, la musique nous permet de nous lier à la jeune femme en interprétant ce qu'elle ressent, créant une certaine empathie. 

D'extérieur nous voyons une femme forte mais au fond cette même femme est perdue dans ses émotions. Alors que les sentiments, la nature et l'instinct de survie s'intensifie au cours de l’œuvre, nous assistons malgré tout à la lente disparition qu'elle soit physique ou mentale de Lillian.


Maurine, Tom, Elie, Arthur, Quentin 


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